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 SALLE DE PRESSE : DEUXI�ME PHASE, TUNIS : PREPCOM-2
 Faits saillants du PrepCom-2: 22-23 f�vrier 2005

 

Financement des TIC et principes de politique g�n�rale: des choses progressent


Environ 150 pays, ainsi que les diverses parties prenantes dans la soci�t� de l'information, se sont efforc�s de rapprocher leurs positions sur les textes relatifs aux m�canismes de financement du d�veloppement des TIC et � la mise en oeuvre du Plan d'action de Gen�ve, adopt� � l'occasion de la premi�re phase du SMSI, en d�cembre 2003. Deux points essentiels sont � l'ordre du jour du PrepCom-2.

 

Les 22 et 23 f�vrier, le d�bat s'est articul� sur les propositions formul�es par le Pr�sident du Sous-Comit� du SMSI pour le chapitre sur les m�canismes de financement faisant partie de la partie op�rationnelle du document final. La premi�re journ�e s'est d�roul�e sous le signe d'une coop�ration multilat�rale tr�s serr�e, l'objectif �tant de pr�ciser le texte, mais, le lendemain, les passages laiss�s entre crochets ou les dispositions non accept�es d'un commun accord se sont multipli�s. Cette �volution tenait en partie � ce que plusieurs d�l�gations sont revenues sur le libell� du Plan d'action de Gen�ve dans le souci de traiter les difficult�s sp�cifiques des petits Etats insulaires et des pays les moins avanc�s. Des groupes de r�daction ad hoc ont alors �t� charg�s d'acc�l�rer le travail sur les propositions de compromis et de supprimer ainsi les probl�mes pos�s par les passages controvers�s. 


Plusieurs membres du Bureau du SMSI - ou Commission de direction - ont �galement demand� que se tienne, dans l'intervalle entre la r�union PrepCom-2 et la r�union PrepCom-3, une r�union interm�diaire qui permettrait de parvenir au consensus. Le Secr�taire g�n�ral de l'UIT, M. Yoshio Utsumi, a �t� pri� d'�tudier la faisabilit� d'organiser une telle r�union.


Les premiers obstacles sont apparus dans un paragraphe traitant des difficult�s que suscite la r�duction de la fracture num�rique pour les pays en d�veloppement, les imp�ratifs de d�veloppement �tant difficilement conciliables avec des ressources limit�es (paragraphe 14), puis dans le paragraphe encourageant les donateurs � harmoniser leur assistance en fonction des priorit�s des pays en d�veloppement, en particulier pour ce qui est des strat�gies de lutte contre la pauvret� (paragraphe 21). Le Pr�sident a rappel� aux d�l�gu�s que ce texte devait faire l'objet d'un consensus, en d'autres termes, que rien ne serait d�cid� aussi longtemps que tout ne serait pas d�cid�. 


De surcro�t, certains Etats ont achopp� au paragraphe relatif aux nouvelles possibilit�s de constituer dans les pays en d�veloppement une solide base commerciale pour les investissements dans les infrastructures TIC et � l'acc�s de ces derniers aux services issus des technologies de l'information (paragraphe 18); par ailleurs, le paragraphe traitant des approches actuelles en mati�re de financement des TIC, qui pourrait �tre inad�quat, puisque la demande de financement pourrait fort bien �tre sup�rieure aux ressources disponibles, a suscit� un vif d�bat.


Le Sous-Comit� est revenu sur le paragraphe concernant le Fonds de solidarit� num�rique (paragraphe 27). Selon la proposition formul�e initialement par le S�n�gal, il s'agit d'un m�canisme de financement compl�mentaire et volontaire dont le lancement officiel est pr�vu pour le mois prochain et qui compl�tera donc les m�canismes de financement existants. Dans le d�bat, un certain nombre de nations d�velopp�es et de nations en d�veloppement se sont efforc�es de concilier leurs points de vue respectifs. Toutefois, les Etats-Unis ont refus� le concept d'un m�canisme financ� par des contributions volontaires � hauteur de 1% des contrats obtenus par les fournisseurs de services TIC priv�s qui pourraient alors utiliser le label "Solidarit� num�rique".


Le paragraphe dans lequel il est recommand� d'am�liorer les m�canismes de financement de telle sorte que les ressources financi�res soient stables, pr�visibles, sans conditionnalit�s et durables (paragraphe 26) a absorb� la plus grande partie de la matin�e du 2�me jour. Ce paragraphe important touchait v�ritablement au coeur de questions fondamentales, telles que les infrastructures ou "dorsales TIC" et portait sur un certain nombre de questions connexes, par exemple la fourniture d'un acc�s financi�rement abordable aux TIC gr�ce � une r�duction des co�ts d'interconnexion � l'Internet factur�s par les fournisseurs d'infrastructures dorsales - cette question �tant, en l'occurrence, l'une des plus controvers�es.


Un certain nombre d'observateurs ont formul� des d�clarations. Ayesha Hassan (CCBI, Coordinating Committee of business interlocutors, Comit� de coordination des interlocuteurs commerciaux) a reconnu que, dans certains cas, le secteur priv� n'avait �t� en mesure de fournir tous les investissements requis pour un d�veloppement inclusif et un acc�s pour tous. De l'avis de cette oratrice, l'heure �tait au d�veloppement de l'autonomie, au choix de consommation, � l'innovation et � la productivit�. 


Pour One World South Asia, il s'agissait de renforcer les communications au niveau local, notamment � l'aide de la radio communautaire.


L'Organisation m�t�orologique mondiale a rappel� l'utilit� des applications des TIC dans la pr�vision des catastrophes naturelles et des syst�mes d'alerte avanc�e. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, les TIC facilitaient les transferts de connaissance entre les diasporas et les communaut�s d'origine. 


Dimension "politique" de l'engagement de Tunis


Le document final du PrepCom-2 comprend deux parties, un volet op�rationnel, puis l'engagement de Tunis, qui constitue la dimension politique dominante dont sera inform�e la seconde phase du SMSI � Tunis. 


Le Pr�sident Janis Karklins a indiqu� que le Secr�taire g�n�ral de l'UIT, Yoshio Utsumi, a recommand� que d'autres engagements soient pris en plus de ceux qui ont �t� conclus � la premi�re phase du SMSI et que les ressources financi�res et humaines soient � la hauteur. Il a signal� que, le Groupe n'ayant pas propos� de formule concernant la mise en ad�quation des ressources avec les engagements, il compte sur le PrepCom pour fixer une orientation g�n�rale en la mati�re. Le Japon, Cuba et El Salvador devaient pr�senter ult�rieurement des propositions. 


Les Etats ont proc�d� � l'examen des id�es expos�es dans les paragraphes d'introduction sous le titre "De Gen�ve � Tunis" dans le projet de document du Pr�sident. La Nouvelle-Z�lande a fait observer que la trag�die du tsunami qui a ravag� en d�cembre dernier l'Asie a certes frapp� les esprits par le nombre tr�s �lev� des victimes, mais que la catastrophe a �galement ray� de la carte des foyers de culture et tari des sources de connaissances; ce drame souligne la n�cessit� de pr�server le patrimoine culturel et l'identit� nationale.


La Russie a fait valoir que le texte n'apaise pas les craintes qu'�prouvent certains pays devant la port�e transfronti�re des TIC et ce que cela implique. Son repr�sentant a donc demand� une r�f�rence explicite � la souverainet� des Etats. 


Cuba et d'autres Etats ont �t� d'avis qu'aucun document existant des Nations Unies, tel que la Charte ou la D�claration universelle des droits de l'homme, ne devrait se voir accorder un poids excessif. 


La Norv�ge a demand� que soient ajout�es au texte des dispositions pour prot�ger la libert� d'information. Le Maroc a souscrit � la mention de "libert� des m�dias". La Suisse a pour sa part consid�r� que l'accent est trop mis sur la technologie et qu'on risque de perdre de vue la dimension humaine de la question. A cet �gard, le Ghana a soulign� la n�cessit� de renforcer le principe de l'�galit� hommes-femmes, selon le souhait exprim� par la R�union r�gionale d'Accra sur le SMSI.


A propos de l'orientation du d�veloppement, la Russie et la Chine ont �t� favorables � l'inclusion d'une disposition additionnelle afin de rendre les r�seaux d'information plus s�rs. Le Japon a fait valoir qu'une "soci�t� de r�seaux ubiquitaires" devrait devenir une r�alit�, et indiqu� qu'il pr�sentera � cet effet des propositions � une prochaine r�union th�matique. 


La cybers�curit�, une question qui int�resse tout le monde


Dans une intervention au nom de l'UIT sur la cybers�curit�, Reinhard Scholl, Directeur adjoint du Bureau de la normalisation de l'UIT, a attir� l'attention des participants sur l'importance que rev�t cette question dans le Plan d'action de Gen�ve, o� il est dit que la confiance et la s�curit� sont deux des principaux piliers de la soci�t� de l'information. L'utilisation croissante d'infrastructures TIC et notre d�pendance toujours plus �troite vis-�-vis des r�seaux de communication �lectroniques expliquent l'�moi toujours plus vif que suscite dans le monde entier la cybers�curit�. L'UIT �tant un sp�cialiste de longue date en mati�re de s�curit� des TIC, M. Scholl a fait observer que: "L'UIT est dispos�e, en coop�ration avec toutes les parties prenantes int�ress�es et avec les organes internationaux sp�cialis�s, � continuer � jouer un r�le de premier plan pour mettre en oeuvre l'un des objectifs du SMSI, � savoir accro�tre la confiance et la s�curit� dans l'utilisation des TIC". Et de brosser un tableau r�capitulatif du travail de l'UIT dans ce domaine, en particulier dans les secteurs suivants:

  • Les normes de s�curit� pour les r�seaux dits de la prochaine g�n�ration et le travail de normalisation de l'UIT sur les probl�mes de s�ret� et de s�curit� des utilisateurs, par exemple les pourriels ou "spam".

  • L'UIT publie les r�sultats d'�tudes consacr�es � diff�rentes questions de s�curit�, depuis les attaques dont sont victimes des r�seaux jusqu'aux donn�es t�l�biom�triques utilis�es dans les proc�dures d'authentification, en passant par les usurpations d'identit� et la s�curit� physique en ce qui concerne les t�l�communications �mergentes. 


M. Scholl a insist� sur la n�cessit� d'accorder une attention toute particuli�re aux probl�mes de s�curit� auxquels sont confront�s les pays en d�veloppement. L'UIT soutient des projets nationaux de cybergouvernement, destin�s en particulier � am�liorer la s�curit� et la confiance dans l'utilisation des r�seaux publics, et elle s'efforce de sensibiliser davantage les parties prenantes par divers ateliers et colloques consacr�s � la cybers�curit�; c'est ainsi qu'auront lieu le 29 mars 2005 un colloque � Moscou et du 28 juin au 1er juillet une r�unon th�matique dans le cadre du SMSI qui examinera les recommandations pertinentes du Plan d'action. L'UIT a par ailleurs nou� des contacts avec des entreprises de tout premier plan dans le but d'�laborer des normes contre le spam et elle organisera des ateliers techniques sur le sujet. 

 

ICT4PEACE

 

L'Ambassadeur Daniel Stauffacher (Suisse) et M. William Drake, Computer Professionals for Social Responsibility (Etats-Unis), ont fait une pr�sentation sur le projet ICT4Peace du Gouvernement suisse. Ce projet a pour but de d�terminer les pratiques "les meilleures" et d'�tablir un cadre pr�cis destin� aux organisations qui utilisent les technologies de l'information et de la communication dans leur travail humanitaire et les op�rations de paix. La paix est en effet un pr�alable indispensable � tout d�veloppement social durable, tout conflit pouvant an�antir d'un seul coup des ann�es d'efforts et de d�veloppement.


Ils ont fait observer que, pr�occup� et occup� qu'il �tait par les questions complexes qu'il devait d�cider de faire figurer dans la D�claration de principes et dans le Plan d'action, le SMSI Gen�ve a omis une composante, la paix, qui devrait �tre prise en compte tant elle cadre bien avec le processus du SMSI ainsi qu'avec les objectifs plus g�n�raux des Nations Unies. Les TIC peuvent servir � d�tecter des foyers potentiels et les moyens d'alerte pr�coce peuvent contribuer � pr�venir un conflit; si les hostilit�s ont d�j� �clat�, les TIC peuvent alors �tre utilis�es pour en r�duire la port�e dans un premier temps, puis pour le travail de reconstruction apr�s et enfin pour r�tablir la paix.


Afin de mesurer tout le potentiel des TIC en faveur de la paix, il faudra que la question soit examin�e pendant la phase de Tunis, et qu'� cette fin les Etats, en particulier par leur minist�re de la d�fense, mettent � disposition leurs connaissances sp�cialis�es, � c�t� de la soci�t� civile et de l'ONU pour �laborer une "feuille de route" exhaustive sur le r�glement des confits qui tienne compte des TIC. Ce travail a �t� entrepris par des repr�sentants de gouvernements et de la soci�t� civile ainsi que par des groupes de r�flexion � l'Universit� pour la paix et � la Fondation Carnegie pour la paix internationale, qui ont creus� l'id�e d'utiliser les TIC dans la gestion des conflits et des crises ainsi que dans les op�rations humanitaires et de maintien de la paix. Pour de plus amples informations sur le projet ICT4Peace, cliquer ici.


Utilisation des TIC dans la luttre contre la pauvret� en Asie du Sud


Mridul Chowdhury, de D.Net Bangladesh, a fait valoir, pendant la s�ance consacr�e � l'utilisation des TIC dans la luttre contre la pauvret� en Asie du Sud, qu'il est essentiel que l'Asie du Sud soit appliqu�e au premier chef dans la mise en oeuvre du Plan d'action du SMSI et pour coordonner les activit�s de suivi avec le projet Vision 2015, dont le but est de contribuer � la r�alisation des Objectifs de d�veloppement du Mill�naire. 


Charles Geiger, Directeur ex�cutif du Secr�tariat ex�cutif du SMSI, a indiqu� qu'en Inde la r�volution des TIC b�n�ficie principalement aux classes les plus riches, tandis que les plus pauvres sont laiss�es pour compte. Il a toutefois mentionn� des exemples de "pratiques les meilleures" dans le domaine de l'utilisation des TIC pour le d�veloppement qui encouragent la planification d�centralis�e et la transparence administrative; les b�n�ficiaires en sont cette fois les plus d�favoris�s. Des projets de la soci�t� civile comme les centres de savoir cr��s par la Fondation Swaminathan aident de leur c�t� � autonomiser les femmes dans des r�gions rurales pauvres.


Basheerhamad Shadrach, Directeur de One World South Asia, a insist� sur le fait que la croissance g�n�r�e par la technologie n'a pas profit� aux masses et qu'il est indispensable de les inclure dans le processus du SMSI de m�ne que les projets con�us par la base. Nurul Kabir, de la Bangladesh Association of Software and Information Service, a pr�sent� un nouveau mod�le d'entreprise fond� sur des services communautaires ax�s sur des partenariats, notamment avec les milieux d�favoris�s. Willie Curie, de l'Association for Progressive Communications, a fait valoir que les politiques de d�veloppement des TIC doivent absolument mettre l'accent sur l'extension de l'infrastructure des r�seaux dans les pays en d�veloppement, comme un bien public g�n�ral profitant � tout le monde. Rinalia Abdul Rahim, Directeur ex�cutif de Global Knowledge Partnership, a soulign� l'importance de l'�tablissement de partenariats multipartites pour lutter contre la pauvret�, mais a mis en garde contre la difficult� de cr�er de tels partenariats, mais aussi de les maintenir dans la dur�e.


Utilisation des TIC dans les op�rations sanitaires de l'apr�s-tsunami

 

"S'il nous est impossible d'�viter les catastrophes naturelles, il nous est toutefois possible de mettre sur pied des syst�mes d'alerte pr�coce qui permettront de sauver des vies", a dit M. Yoshio Utsumi, Secr�taire g�n�ral de l'UIT, aux d�l�gu�s qui participaient � une s�ance sp�ciale sur l'utilisation des TIC dans les op�rations sanitaires de l'apr�s-tsunami, organis�e par l'UIT et l'Organisation mondiale de la sant�. Nous devrions avoir pour objectif non pas seulement d'am�liorer les syst�mes d'alerte existants, mais d'en mettre sur pied de nouveaux. 


"Pourquoi des communications efficaces sont-elles si importantes pour faire face aux catastrophes qui ont lieu partout dans le monde?" a demand� David Nabarro de Health Action in Crisis de l'OMS. "En fait, on a un grand besoin d'informations fiables au coeur m�me de l'action: l'information est le moteur de l'action sur le terrain." Et plus l'information est de qualit�, et plus on sauvera de vies. 


Dans la r�gion qu'il a balay�e, le tsunami a coup� toutes les voies de communication, interrompu tous les syst�mes de distribution, de sorte que l'OMS a d� en priorit� assurer des ravitaillements en vivres et en eau potable et des fournitures m�dicales � plus de deux millions de personnes, et ce, dans un d�lai de trois semaines. La rapidit� de la r�action de l'OMS a �t� rendue possible gr�ce au Strategic Health Operation Centre (SHOC, Centre des op�rations sanitaires strat�giques) de Gen�ve et aux plates-formes op�rationnelles et aux centres de communication que celui-ci g�re dans les r�gions.


Fournir des syst�mes permettant le partage de l'information est essentiel en temps de crise. Les TIC permettent de trouver rapidement des r�ponses � des questions telles que: "Y a-il assez d'h�pitaux?" et "Quels types de m�dicaments va-t-on trouver sur place?". 


Les t�l�communications au service des secours en cas de catastrophe: la Convention de Tampere


L'UIT a organis� une autre s�ance sur les t�l�communications au service des secours en cas de catastrophe. Une attention particuli�re a �t� pr�t�e � la Convention de Tampere, qui vient d'�tre ratifi�e et qui l�ve temporairement les obstacles r�glementaires qui ont rendu tr�s difficiles l'importation et la rapide mise en oeuvre d'�quipements de t�l�communication en cas de catastrophe.


Le Pr�sident de la s�ance, M. Houlin Zao, Directeur du Bureau de la normalisation des t�l�communications de l'UIT, a expliqu� aux participants que la cr�ation de r�seaux de t�l�communication r�sistant aux catastrophes a toujours �t� un imp�ratif strat�gique de l'UIT dans l'histoire du t�l�graphe, de la radiodiffusion, de la t�l�vision et de l'Internet. "Pour ce faire, l'UIT publie des Recommandations qui traitent aussi bien des signaux SOS que des normes techniques visant � limiter les d�gradations ou perturbations dont les r�seaux de t�l�communication pourraient �tre victimes par suite de catastrophes".


Et, a-t-il poursuivi, forte de ses comp�tences techniques, l'UIT "est d�termin�e � coop�rer avec les Etats Membres de l'Union, les organisations du Syst�me des Nations Unies, le secteur priv�, la communaut� scientifique et industrielle et la soci�t� civile en vue de mettre au point un syst�me global d'alerte anticip� utilisant les technologies modernes". Il a ajout� que, si n�cessaire, l'UIT �tait pr�te � envisager toute nouvelle technologie de l'information et de la communication susceptible de contribuer � am�liorer les syst�mes d'alerte anticip�e utilis�s en cas de catastrophe.


M. Les Homan, d'Inmarsat, s'est f�licit� de la ratification de la Convention de Tampere. Il a n�anmoins rappel� aux participants que pris isol�ment, les �quipements import�s juste apr�s une catastrophe ne peuvent rendre service que sur le plan local. Toutefois, si ces �quipements "pouvaient se voir attribuer un nom et une adresse pr�alablement d�finis au sein de l'infrastructure internationale des t�l�communications, cela permettrait de mettre rapidement en place une connectivit� internationale". L'avantage des terminaux mobiles par satellite actuellement utilis�s, par exemple ceux d'Inmarsat, d'Iridium ou de Thuraya, est qu'ils disposent de leurs propres num�ros t�l�phoniques qui leur sont attribu�s par l'UIT et qui ne changent pas, quel que soit l'endroit o� ils se trouvent. Ces terminaux servent � �mettre et � recevoir des communications entre deux points quelconques du globe.


M. Marco Ferrari, de la Direction suisse du d�veloppement et de la coop�ration, a appel� le Groupe de travail sur les t�l�communications d'urgence du Comit� permanent interorganisations (IASC), en collaboration avec l'UIT et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), �: 

  • continuer � am�liorer les normes techniques et la coop�ration interorganisations dans le domaine des technologies de l'information et de la communication; 

  • poursuivre le travail entrepris avec les entit�s du secteur priv� telles que les entreprises de t�l�communication;

  • fournir des directives et une assistance, en particulier aux pays les plus vuln�rables aux catastrophes;

  • continuer � faire pression sur les Etats Membres pour qu'ils proc�dent � la mise en oeuvre de la Convention de Tampere, en particulier:

  • pour qu'ils adaptent en cons�quence leurs l�gislations nationales;

  • pour qu'ils suivent l'�volution des progr�s dans ce domaine;

  • pour qu'ils en rendent compte � l'ensemble de la communaut� des organismes concern�s par les t�l�communications d'urgence;

  • enfin, et surtout, continuer � essayer de convaincre de nouveaux Etats de ratifier et mettre en oeuvre cette Convention; en effet, la ratification par 30 Etats n'est que le d�but du processus et non pas un objectif en soi.


M. Manabu Kanaya, du Minist�re des affaires int�rieures et des communications du Japon, a pr�sent� une contribution tr�s utile d�crivant les "pratiques les meilleures" utilis�es dans son pays pour garantir l'acc�s aux TIC en cas de catastrophes naturelles. Il a d�montr� l'efficacit� d'un service de "panneau d'affichage de messages" en cas de catastrophe, utilisant l'Internet portable, sur lequel les abonn�s peuvent afficher des messages pour rassurer leur famille et leurs proches et leur permettre de les localiser. Ce syst�me s'est av�r� particuli�rement utile apr�s un tremblement de terre dans la pr�fecture de Mid-Niigata en 2004. Plus de 84 000 personnes l'ont alors utilis� pour afficher des messages. 


Il a �t� dress� un panorama des mesures prises pour rem�dier aux probl�mes de t�l�communications que peut entra�ner une catastrophe:

  • n�cessit� d'�tablir un syst�me pour communiquer avec les organisations concern�es;

  • m�thode visant � assurer des communications, par exemple t�l�phonie cellulaire par satellite pour communiquer avec le public;

  • m�thode visant � assurer le r�tablissement temporaire d'installations d�truites.


M. Cosmas Zavazava, Chef de l'Unit� sp�ciale de l'UIT pour les pays les moins avanc�s, a compar� la m�thode de lutte contre les cons�quences des catastrophes dans le domaine des t�l�communications aux diff�rentes couches d'un oignon. La premi�re est le stade de l'alerte anticip�e, qui privil�gie l'acc�s universel � l'information et la diffusion rapide de ces informations. La suivante est le stade de pr�vention, marqu� par la n�cessit� de susciter une prise de conscience gr�ce aux TIC et de mettre au point des projets regroupant des mesures pr�ventives. Au niveau suivant, l'accent est mis sur l'�tat de pr�paration (syst�mes fiables d'alerte anticip�e et mesures de r�tablissement temporaire). Enfin, il importe de traiter de la gestion des risques sous l'angle des politiques, des structures et des pratiques, ce qui doit se traduire par une r�duction des risques li�s aux catastrophes.

 

M. Colin Langtry, Conseiller au Bureau des radiocommunications de l'UIT, a insist� sur l'importance du r�le jou� par le service radio d'amateur dans les situations d'urgence en cas de catastrophe. Il a pr�sent� un aper�u des travaux men�s par l'UIT pour identifier des bandes de fr�quences harmonis�es � l'�chelle mondiale ou r�gionale en vue de mettre en oeuvre de futures solutions �volu�es pour r�pondre, entre autres, aux besoins des organismes qui s'occupent de situations d'urgence et de secours en cas de catastrophe.


Les rapports pr�sent�s dans le cadre de cette s�ance peuvent �tre consult�s ici.



La soci�t� civile et le secteur priv� constituent un groupe de travail


Ayesha Hassan, de la Chambre de commerce internationale, et William Drake, de l'Organisation Computer professionals for Social Responsibility, ont pr�sid� la s�ance "Soci�t� civile et secteur priv�". Les repr�sentants de la soci�t� civile et du secteur priv� ayant un statut d'observateur au SMSI, ils ont convenu de collaborer pour faire entendre au mieux leurs opinions pendant le temps qui leur sera imparti � Tunis, en particulier en ce qui concerne le principe de multipartenariat. A cette fin, ils ont d�cid� de cr�er un forum permanent ouvert � tous dans le cadre duquel des positions communes seront �labor�es en vue d'�tre pr�sent�es aux gouvernements.

 

Le Groupe de r�flexion sur les t�l�centres est optimiste


Le Telecentre Caucus, ou Groupe de r�flexion sur les t�l�centres, s'est r�uni pour mieux d�finir la fa�on dont il envisage le r�le des t�l�centres, des centres techniques communautaires, des "t�l�cottages" et d'autres institutions analogues, en vue d'atteindre les Objectifs de d�veloppement pour le Mill�naire. Ce Groupe compte actuellement 200 membres de plus de 60 pays. Un grand nombre de participants repr�sentent des projets de t�l�centres � l'�chelle locale, nationale ou r�gionale, ainsi que des biblioth�ques publiques et des �tablissements d'enseignement. On compte �galement de nombreux observateurs de gouvernements et du secteur priv�, ainsi que d'organismes internationaux.


Ce Groupe encourage la cr�ation de t�l�centres polyvalents et durables qui permettent � des communaut�s marginalis�es de rattraper leur retard dans le domaine du num�rique et de jouer un r�le dans la soci�t� du savoir. Ces t�l�centres ne se bornent pas � fournir un acc�s � l'Internet, mais aident les populations � acqu�rir de nouvelles comp�tences, � avoir acc�s � des informations importantes pour leur sant�, � �tre � l'origine de contenus locaux et � jouer un r�le citoyen au sein de leurs communaut�s.


Ce Groupe, pr�sid� par Andy Carvin, du Digital Divide Network, a exprim� l'espoir "que la seconde phase du Sommet contribuera � catalyser les �changes en cours entre les parties prenantes des gouvernements, de la soci�t� civile et du secteur priv�, pour qui les t�l�centres jouent un r�le important dans la r�alisation des Objectifs de d�veloppement pour le Mill�naire". Les t�l�centres souffrent souvent d'une p�nurie de ressources et fonctionnent avec des moyens financiers et humains limit�s, et pourtant ils jouent un r�le majeur de moteurs du d�veloppement au sein de leurs communaut�s. "Nous esp�rons que le Sommet sera l'occasion d'un �change de meilleures pratiques, de mod�les de durabilit�, de programmes et d'autres ressources qui permettront aux t�l�centres de r�aliser toutes leurs potentialit�s et qui aideront les communaut�s marginalis�es � surmonter le foss� num�rique."


Lancement d'un programme de r�compenses pour les jeunes


Le Groupe de la jeunesse (Youth Caucus) a annonc� le lancement, le 17 f�vrier 2005, d'un concours de projets � l'intention des jeunes sur les TIC et la soci�t� de l'information. Il s'agit l� du premier concours international de projets � contenu �lectronique par les jeunes et pour les jeunes. Les noms des gagnants seront annonc�s au Sommet de Tunis. Veuillez cliquer ici pour obtenir davantage d'informations. 


Le Groupe de la jeunesse a �galement pr�sent� son programme en ligne pour les jeunes World Summit Youth Award Radio (WSYARADIO). Lanc� il y a trois jours, ce programme encourage des discussions approfondies en pr�sentant des entretiens et des reportages sur diff�rents th�mes relatifs aux nouveaux m�dias et � la soci�t� de l'information.


On a �galement annonc� le lancement du programme Rural Youth National Campaigns on the Information Society (RYNCoIS), dans le cadre duquel le Groupe de la jeunesse fournira des bourses, d'un montant limit�, � huit pays (Ghana, Ha�ti, Mali, Kenya, Nig�ria, Sierra Leone, Ouganda et Malawi) afin de leur permettre de travailler sur des questions en rapport avec les TIC.

 

 

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Mis � jour le 2005-02-24