Gen�ve, le 12 d�cembre 2003 — Si le Sommet mondial sur la soci�t� de l'information s'est clos sur une note d'optimisme, dans un esprit de consensus et de d�termination, M. Yoshio Utsumi, Secr�taire g�n�ral de l'Union internationale des t�l�communications et Secr�taire g�n�ral du Sommet a toutefois appel� l'attention sur le fait que cette rencontre n'�tait que le d�but d'un processus long et complexe.
"Le t�l�phone ne nourrira pas les populations d�favoris�es et l'ordinateur ne remplacera pas les manuels scolaires, mais les TIC peuvent constituer des outils efficaces pour r�soudre des probl�mes qui se posent au niveau mondial. Le succ�s remport� par le Sommet nous donne maintenant l'�lan n�cessaire pour y parvenir", a-t-il d�clar�.
"L'�dification d'une soci�t� de l'information inclusive passe par une approche multipartenaires. Pour relever les d�fis auxquels nous sommes confront�s - dans des domaines tels que la gouvernance de l'Internet, l'acc�s, l'investissement, la s�curit�, le d�veloppement d'applications, les droits de propri�t� intellectuelle et le respect de la vie priv�e - nous devons � nouveau nous engager � oeuvrer ensemble en vue de tirer parti des avantages de la soci�t� de l'information."
"R�colter les fruits que nous aurons sem�s gr�ce � de puissants outils modernes fond�s sur le savoir, dans les pays les plus pauvres de la plan�te, tel sera le v�ritable d�fi � relever dans une soci�t� de l'information engag�e, ayant les moyens de son autonomie et �galitaire", a-t-il ajout�.
44 chefs d'Etat, Premiers Ministres, Pr�sidents, Vice-Pr�sidents et 83 Ministres et Vice-Ministres de 175 pays se sont r�unis � Gen�ve pour approuver une D�claration de principes - ou une conception commune des valeurs propres � la soci�t� de l'information - ainsi qu'un Plan d'action qui donne des orientations � suivre pour concr�tiser cette conception et mettre les avantages des TIC � la port�e des pays mal desservis.
Ce Sommet, d'une dur�e de trois jours, est la premi�re rencontre multipartenaires organis�e pour d�finir en commun l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'optique d'un monde meilleur.
Mais le Sommet a �galement innov� sur d'autres terrains. Il a constitu� un "champ d'opportunit�s" sans pareil pour favoriser les rencontres entre dirigeants, d�cideurs, repr�sentants d'entreprises des TIC, repr�sentants de toutes sortes d'associations de volontaires et d'organisations non gouvernementales, et sp�cialistes et orateurs �minents. Parall�lement aux s�ances pl�ni�res et aux tables rondes de haut niveau qui se sont tenues pendant les trois jours, pr�s de 300 activit�s en liaison avec le Sommet ont contribu� � ce que le r�ve d'une soci�t� de l'information inclusive devienne pour ainsi dire r�alit�.
S'agissant des annonces de partenariat, l'Administration des Etats-Unis a notamment accord� une subvention de 400 000 dollars des Etats-Unis pour le d�veloppement des TIC dans des pays � faible revenu. Cisco et l'UIT ont en outre sign� un M�morandum d'accord en vue de mettre en place 20 nouveaux centres de formation � l'Internet dans des pays en d�veloppement. D'autre part, Hewlett-Packard fournira des produits � bas prix qui aideront � surmonter les obstacles � l'acc�s aux TIC que cr�e l'analphab�tisme. Il sera ainsi possible de transmettre des textes manuscrits par courrier �lectronique. Microsoft, en collaboration avec le PNUD, fournira un programme d'un milliard de dollars �chelonn� sur 5 ans pour former aux TIC les communaut�s mal desservies. Une initiative novatrice destin�e � r�duire la fracture num�rique est annonc�e: le projet de poste �lectronique du Bhoutan. Afin d'assurer une communication plus rapide, �conomique et fiable avec les zones montagneuses du Bhoutan, le Gouvernement indien fournira au Service postal bhoutanais des services de poste �lectronique gr�ce � un r�seau de microstations et � un syst�me d'alimentation en �nergie par panneaux solaires d'un co�t de 400 000 dollars des Etats-Unis. Participeront � ce projet l'UIT, les t�l�communications et la poste bhoutanaises et Worldspace and Encore India. A la cl�ture m�me du Sommet, les villes de Gen�ve et Lyon ainsi que le Gouvernement du S�n�gal ont annonc� des contributions d'un montant total de 1 million d'euros destin�es � financer les technologies de l'information dans les pays en d�veloppement. Ces contributions repr�senteront les trois premiers versements au Fonds de solidarit� num�rique dont la cr�ation est envisag�e pour la phase de Tunis par un groupe de travail de l'ONU.
La seconde phase du Sommet, qui aura lieu � Tunis en 2005, permettra d'�valuer les objectifs ambitieux qui ont �t� fix�s au cours de cette semaine. La premi�re phase du SMSI �tant maintenant termin�e, le travail de fond va commencer et les deux ann�es � venir avant la phase de Tunis s'annoncent charg�es si l'on veut montrer que la soci�t� de l'information est sur la bonne voie.
Le Sommet visait principalement � amener les d�cideurs � manifester leur volont� de placer les TIC parmi leurs principales priorit�s et � s'engager dans ce sens. Il avait aussi pour objectif de rassembler les acteurs du secteur public et du secteur priv� pour leur permettre de nouer un dialogue en tenant compte des int�r�ts de toutes les parties. A ces deux �gards, le Sommet a �t� salu� comme un succ�s.
Le Secr�taire g�n�ral des Nations Unies, Kofi Annan, a dit aux d�l�gu�s que "La technologie a donn� naissance � l'�re de l'information. Maintenant c'est � nous tous qu'il appartient de construire une soci�t� de l'information qui couvre aussi bien le commerce que la t�l�m�decine, l'�ducation que la protection de l'environnement; nous avons dans nos mains, sur nos bureaux et dans le ciel au-dessus de nous la capacit� d'am�liorer le niveau de vie de millions et de millions de personnes".
Il reste maintenant � atteindre les objectifs supr�mes fix�s par le Sommet et notamment connecter � l'Internet toutes les �coles, tous les villages, toutes les administrations et tous les h�pitaux et permettre � la moiti� de la population mondiale d'acc�der aux TIC, le tout d'ici 2015.
Le Sommet a clairement cern� les cyberstrat�gies nationales qui sont essentielles � la poursuite de ces objectifs. Connecter les lieux publics, revoir les programmes scolaires, �tendre la port�e des services de radiodiffusion sonore et t�l�visuelle et favoriser un riche contenu multilingue sont autant de mesures dont on reconna�t qu'elles appellent de la part des Etats des engagements pouss�s au plan national. Pour encourager et aider dans ce sens les gouvernements et les administrations locales, le Sommet pr�voit �galement l'�laboration d'indicateurs statistiques internationaux qui servent de rep�res sur la voie du progr�s, un �change de donn�es d'exp�rience qui aident � �tablir les "meilleures pratiques" comme mod�les et la mise en place au plan international de partenariats secteur public/secteur priv� au service d'un d�veloppement durable des TIC.
En fait, pour jeter les bases d'un monde inclusif fond� sur le savoir qui permette aux mille ressources d'une soci�t� de l'information de s'�panouir, c'est � la collaboration d'un bout � l'autre de la cha�ne complexe de la soci�t� de l'information qu'il faudra faire appel, une collaboration allant des chercheurs qui cr�ent les puissants outils TIC, aux gouvernements qui promeuvent une culture de l'investissement et l'�tat de droit, en passant par les entreprises qui mettent sur pied offre et infrastructure et par les m�dias qui cr�ent et diffusent le contenu et - surtout - par la soci�t� humaine qui en fin de compte fait usage de ces outils et d�termine leur utilisation.
Le succ�s le plus notable de ce Sommet d�coule du consensus g�n�ral obtenu sur le libell� d'une D�claration de principes et d'un Plan d'action qui contenaient plusieurs points controvers�s et de l'esprit de coop�ration qui a pr�valu pendant la rencontre.
La gouvernance de l'Internet et le financement des investissements TIC dans les pays mal desservis ont �t� deux des questions qui ont suscit� de longues n�gociations. Sur le point de la gestion de l'Internet, on a soulign� la n�cessit� pour toutes les parties prenantes et les organisations intergouvernementales d'intervenir afin de r�gler les questions aussi bien techniques que de politique publique m�me s'il est pr�vu que la gouvernance de l'Internet � l'�chelle mondiale doit faire l'objet de discussions plus pouss�es avant la phase de Tunis en 2005. Un Groupe de travail ouvert � la participation de toutes les parties sera cr�� sur ce sujet afin d'examiner et de formuler des propositions d'action d'ici le Sommet de 2005.
De m�me, pour ce qui est du financement des pays mal desservis, un groupe d'�tudes sera cr�� pour proc�der � un examen des m�canismes actuels de financement des TIC et � une �tude de faisabilit� de la mise en place d'un Fonds volontaire international de solidarit� num�rique.
S'agissant des droits de propri�t� intellectuelle et du besoin pour acc�l�rer l'adoption et l'utilisation des TIC d'assurer des environnements propices, d'�laborer des politiques d'acc�s universel et de cr�er un contenu multilingue vari� et culturellement adapt� - particuli�rement dans les pays les plus mal desservis de la plan�te - on a r�ussi � appliquer un ensemble de valeurs et de principes communs.
Ces r�alisations donnent certes de l'espoir et devraient instaurer davantage de collaboration mais M. Utsumi, de concert avec de nombreux dirigeants mondiaux, n'en a pas moins fait appel � toutes les parties prenantes pour qu'elles pr�servent un esprit de coop�ration, bien
au-del� des deux ann�es qui m�nent � Tunis et pour qu'elles soutiennent les principes retenus d'un commun accord au moyen de mesures concr�tes qui d�bouchent sur davantage de paix et de prosp�rit� dans le monde entier.
"La mise en oeuvre du Plan d'action est d'une importance cruciale pour le succ�s � long terme du Sommet. Nous avons besoin d'imagination et de cr�ativit� pour �laborer des projets et des programmes qui puissent v�ritablement donner des r�sultats. Nous avons besoin d'engagements - de la part des Etats, du secteur priv� et de la soci�t� civile - � l'�gard d'objectifs r�alistes et de mesures concr�tes. Nous avons besoin de mobiliser des ressources et des investissements",
a-t-il dit.
"Gr�ce � l'occasion sans pareille que nous offre un Sommet mondial, il nous est donn� de faire valoir nos ambitions au niveau mondial, le niveau auquel se pose le probl�me. Ne manquons pas cette occasion".
La D�claration et le Plan d'action peuvent �tre consult�s �:
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