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 SALLE DE PRESSE : DEUXI�ME PHASE, TUNIS : PREPCOM-3
 C�r�monie d'ouverture: le 19 septembre 2005

 

Discours d'ouverture par M. Moritz Leuenberger, Chef du D�partement f�d�ral de l’environnement, des transports, de l’�nergie et de la communication (Suisse)

 

Internet, pour le meilleur et pour le pire

 

Monsieur le Pr�sident,
Monsieur le Secr�taire g�n�ral,
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,

Vous �tes r�unis ici � Gen�ve pour la derni�re fois afin de pr�parer le Sommet de Tunis. Cette r�union est importante. C'est en quelque sorte la r�p�tition g�n�rale avant la grande repr�sentation. On dit parfois que les r�p�titions g�n�rales rat�es sont le gage d'une premi�re r�ussie ! M�me si c'est parfois le cas, j'esp�re que la PrepCom 3, ici � Gen�ve, sera couronn�e d’un succ�s. Un succ�s qui contribuera, je le souhaite, � l'heureux aboutissement du processus � Tunis, mi-novembre.

Parce que le sommet n’est pas un spectacle, il est un dialogue, un �change, o� l’�coute est indispensable comme dans tout processus politique qui veut r�pondre aux d�fis de notre temps, en l’occurrence ceux de la soci�t� qui est d�sormais la n�tre : la soci�t� de l'information.

Le sommet n’est pas un spectacle, il est un �v�nement politique, le premier � avoir rassembl� tous les Etats de la plan�te autour du th�me des technologies de l’information et de la communication (TIC). Certains y ont vu du temps perdu, de l’argent gaspill�. Ils ont peut-�tre oubli� qu’avant la r�alisation d’une politique, il y a la rencontre et le d�bat.

Avant le sommet de l’information, il y avait eu des conf�rences bien s�r, mais elles traitaient plut�t de questions techniques.

Jamais on n'avait d�battu, � l'�chelle plan�taire, des avantages que les technologies dites TIC pouvaient apporter � l'humanit�, par exemple dans la lutte contre la pauvret� et la faim, dans le domaine de la sant� ou dans l'�dification d'un Etat plus transparent et plus d�mocratique.

Jamais auparavant on n'avait examin� pour quelles raisons la moiti� de l'humanit� ne dispose toujours pas d'un t�l�phone, sans parler d'un acc�s � internet ; ni pour quelles raisons cette fracture num�rique creuse encore le foss� existant entre les riches et les pauvres. Vous �tiez sans doute nombreux � avoir reconnu ses probl�mes, � les avoir th�matis�s. Mais � quoi bon pr�cher dans le d�sert ? Ici, au sommet, les mots sont tomb�s dans une terre fertile et ils d�velopperont des effets.

Jamais non plus le sujet d'internet n'avait �t� abord� � cette �chelle. M�me si ce moyen de communication impr�gne profond�ment notre vie – dans les pays industrialis�s, mais aussi, de mani�re croissante, dans les pays en voie de d�veloppement.

Avec la naissance du sommet – l’id�e a germ� il y a sept ans au sein de l’Union internationale des t�l�communications – le monde s’est pench� sur ces questions. Et le travail a v�ritablement commenc� en 2001, deux ans avant le Sommet de Gen�ve. La d�claration de principe et le plan d'action adopt�s au Sommet de Gen�ve en d�cembre 2003 en ont �t� les premiers temps forts.

Le temps de la d�mocratie

Rappelez-vous, il y a eu des nuits qui n’en finissaient plus, des petits matins bl�mes; vous faisiez un pas en avant, puis reculiez d’autant, il y avait de l’espoir et de la d�ception. Au d�but, chacun s’agrippait � sa position, refusant tout compromis.

C’est que nous touchions des questions politiques essentielles : nous voulions la libert� d’expression pour tous, nous voulions combler la fracture dite num�rique, celle qui s�pare le monde en deux, nous voulions par exemple que chaque h�pital, m�me dans une r�gion recul�e, puisse profiter du savoir des sp�cialistes les plus pointus et pratiquer des op�rations � distance.

Le Sommet de Gen�ve en 2003 l'a clairement d�montr�. Dans cette forme de politique, un pr�sident ou un ministre ne peut pas trancher, aucun gouvernement ne peut imposer sa volont�; les solutions sont recherch�es de mani�re d�mocratique, selon le principe de la subsidiarit� : � chaque Etat membre d’appliquer les principes d�cid�s au sommet.

A Gen�ve, en 2003, nous avons fini par dire oui, nous nous sommes mis d’accord sur un plan d’action � r�aliser jusqu’en 2015. Nous avons d�cid� que:

  • tous les villages, tous les h�pitaux, toutes les biblioth�ques, toutes les universit�s et les �coles devraient �tre connect�s aux TIC,

  • la population du monde entier ait acc�s � la t�l�vision et � la radio,

  • chaque citoyen puisse, librement, chercher des informations et exprimer son opinion, dans les m�dias traditionnels aussi,

  • enfin, que chacun puisse chercher et cr�er des informations dans sa propre langue.

Internet et le r�le de l’Etat

Bient�t, nous allons nous retrouver de l’autre c�t� de la M�diterran�e, � Tunis. Un des th�mes centraux y sera celui de la gouvernance d’internet, et notamment le r�le de l’Etat. Parce que la toile offre le meilleur et le pire. Internet peut sauver des vies en am�liorant l’information pr�ventive des populations lors de catastrophes naturelles. La toile et la t�l�phonie sont des infrastructures comme le rail et la route. Une soci�t� �quitable vise � ce que chacun dispose de ces infrastructures qui permettent aux citoyens de communiquer et de s’entraider. C’est une condition vers une soci�t� plus juste.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication contribuent � une soci�t� plus solidaire et plus s�re, mais il faut veiller � ce qu’elles n’entravent pas la libert� du citoyen.

Nous le savons tous, entre s�curit� et libert�, la pes�e d’int�r�ts d�bouche sur des dilemmes quotidiens : faut-il �vacuer de force des r�gions d�vast�es par des inondations comme La Nouvelle-Orl�ans? Faut-il interdire les comportements qui mettent en danger la sant� des citoyens? Jusqu’o� aller?

Transpos�s dans le monde des technologies de l’information, les dilemmes demeurent. L’Etat doit pouvoir interdire des sites p�dophiles ou des r�seaux terroristes, il doit prot�ger le citoyen contre le Spam et contre les escrocs qui tentent de vider ses comptes bancaires, mais il doit aussi garantir la libert� d’expression des citoyens, leur acc�s libre aux informations. L’Etat ne doit pas se servir de la lutte contre le cybercrime et le terrorisme comme pr�texte pour censurer les citoyens qui expriment des critiques vis-�-vis de leur gouvernement. En revanche, la gestion technique et commerciale d’internet au quotidien, doit rester entre les mains du secteur priv�, pour que le r�seau continue de se d�velopper avec dynamisme.

Cette discussion promet d’�tre vive � Tunis.

Aussi, je vous souhaite, pour cette derni�re r�p�tition g�n�rale, pour cette derni�re – et probablement difficile – conf�rence pr�paratoire, beaucoup de patience et d'indulgence, et une grande r�sistance � la frustration.

Je me r�jouis d'ores et d�j� d'appr�cier dans deux mois � Tunis le r�sultat du travail que vous aurez accompli ici � Gen�ve. Le processus sera parvenu, esp�rons-le, � un stade permettant d'affirmer que des progr�s ont d�j� �t� r�alis�s au cours des deux derni�res ann�es.

Je me r�jouis surtout de voir ce processus du sommet de l’information se poursuivre apr�s Tunis, se r�aliser peu � peu, se transformer en actions. Le sommet sera vraiment r�ussi le jour o� tous les hommes et les femmes de notre plan�te b�n�ficieront, dans leur vie de tous les jours, partout dans le monde, des avantages des technologies de l’information. Alors seulement, notre soci�t� de l'information sera devenue r�ellement une soci�t� de la connaissance pour tous. Et cela, ce sera une grande premi�re.

 

 


 

 

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Mis � jour le 2005-09-19