Un nouveau rapport met en avant le potentiel des TIC dans la lutte contre les changements climatiques
L’UIT et l’Initiative GeSI confirment le rôle des TIC dans l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets
Genève, le 6 décembre 2010 — Les technologies de l’information et de la communication (TIC) revêtent une importance capitale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que pour aider les pays, partout dans le monde, à s’adapter aux changements climatiques et à faire face à leurs conséquences parfois catastrophiques. Tel est le message qui se dégage du rapport publié aujourd’hui par l’UIT et l’Initiative mondiale pour la promotion de la durabilité grâce à l’informatique (GeSI - Global e-Sustainability Initiative) sur l’utilisation des TIC au service de la lutte contre les changements climatiques.
Le rapport montre, à l’aide d’exemples concrets, comment les TIC peuvent
contribuer à la réalisation de ces objectifs, de trois manières différentes:
- en limitant les
émissions dans le secteur des TIC lui-même;
- en réduisant les
émissions et en améliorant le rendement énergétique dans d’autres secteurs;
- en utilisant des
systèmes fondés sur les TIC pour la surveillance météorologique et de
l’environnement dans le monde et pour transmettre rapidement des données, des
analyses et des messages d'alerte.
D’après le rapport, il est possible de limiter les incidences des TIC sur
l’environnement en mettant en service des équipements et des réseaux à meilleur
rendement et en améliorant la gestion des déchets pendant toute la durée du
cycle de vie des appareils électroniques. Il y est indiqué que pour chaque watt
d’énergie économisé par un milliard d’utilisateurs finals d’équipements TIC, on
peut se passer d'une centrale électrique. Tous les secteurs de l’économie
peuvent pour leur part réduire sensiblement leurs besoins énergétiques (et donc
leurs émissions de GES) grâce aux TIC, en optimisant par exemple le rendement
des systèmes électriques des "réseaux électriques intelligents", grâce auxquels
la distribution électrique entraîne beaucoup moins de gaspillage et en
exploitant efficacement les sources d’énergie renouvelables.
Les auteurs du rapport insistent également sur l’importance cruciale que jouent
les TIC dans la surveillance climatique et météorologique à l’échelle de la
planète ainsi que dans la diffusion de messages pour alerter le public de
l'imminence d'une catastrophe naturelle. Les systèmes de surveillance utilisant
les données transmises par des satellites et des capteurs installés au sol et en
mer permettent de sauver chaque année des milliers de vies. Afin que ces
opérations puissent être menées sans causer de brouillages, l’UIT, en tant que
garant de la ressource limitée que constitue le spectre des fréquences
radioélectriques, attribue les fréquences nécessaires et approuve des normes
techniques.
La puissance de calcul et les réseaux large bande sont essentiels pour analyser
ces données de surveillance et transmettre les résultats de ces analyses. Comme
le soulignent les auteurs du rapport, les TIC, et en particulier l’accès
Internet large bande, jouent un rôle de plus en plus important dans la
fourniture de services propres à promouvoir un développement durable. Il s’agit
notamment de l’accès en ligne à des services éducatifs et médicaux, même dans
les communautés isolées, ainsi qu’aux informations permettant de préserver la
sécurité alimentaire. Ces dix prochaines années, près de 250 millions
d'Africains seront confrontés à une pénurie d'eau accrue et il est prévu que les
rendements agricoles baisseront de moitié dans certains pays africains. Les TIC
permettent d’effectuer une surveillance systématique des réserves mondiales
d’eau et des cultures vivrières ainsi que des pénuries en la matière et de
donner des conseils aux agriculteurs sur la manière d’accroître les rendements.
"Les TIC sont des outils extrêmement efficaces pour réduire les émissions dans
d'autres secteurs de l'économie et jouent également un rôle déterminant dans le
domaine de la climatologie. En raison même de ce rôle essentiel, elles offrent
l’un des moyens les plus efficaces de réduire les émissions de GES, en
particulier dans les branches d'activité qui génèrent les plus grandes quantités
de CO2 (production d’énergie, élimination des déchets, construction et
transports par exemple)" a souligné le Secrétaire général de l’UIT, Hamadoun I.
Touré. "J’appelle la communauté internationale à reconnaître que les TIC doivent
faire partie intégrante des efforts déployés pour atténuer les effets des
changements climatiques et qu’elles favorisent ce que les changements
climatiques menacent le plus, à savoir le développement durable", a-t-il ajouté.
"La mise en œuvre effective de TIC durables constitue un jalon essentiel pour
assurer un développement durable. Les TIC ont un effet positif net qui favorise
une économie à faible empreinte carbone, en commençant par la chaîne de l'offre
et l'amélioration du rendement énergétique au cours de la phase d’utilisation
jusqu’à la gestion des équipements à la fin de leur cycle de vie. Lorsqu’on
utilise les TIC, il est possible de mesurer cet effet net par rapport à la
situation habituelle. Les membres de l’Initiative GeSI sont résolus à
sensibiliser l’opinion en s’associant à d’autres parties prenantes de manière à
pouvoir tirer pleinement parti des avantages qu'offrent les TIC", a déclaré le
Président de la GeSI, Luis Neves.
Conformément au Plan d’action de Bali établi en 2007 à la treizième session de
la Conférence des Parties (COP-13) à la Convention-cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques (CCNUCC), les TIC font partie de mesures destinées à
promouvoir un développement durable fondé sur les technologies, et notamment à
favoriser l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs
effets. Les auteurs du nouveau rapport établi par l’UIT et la GeSI insistent sur
le potentiel qu'offrent les TIC à cet égard, préconisent leur intégration dans
des programmes nationaux d’atténuation des effets des changements climatiques,
et citent en conclusion une déclaration de l’UIT lors de la seizième Conférence
des Parties (COP-16) (tenue à Cancún (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre
2010) selon laquelle "les délégués sont instamment priés d'examiner les TIC dans
le contexte des émissions générées par leurs propres secteurs, afin de tirer le
meilleur parti possible du potentiel qu'offrent ces technologies pour réduire
les émissions dans le monde et de renforcer les mesures d'adaptation, compte
tenu des besoins des pays en développement".
L’UIT et la GeSI signent un accord de collaboration sur la mesure de
l’incidence des TIC
Afin d’évaluer pleinement l’incidence des TIC pour faire face au problème des
changements climatiques, il est nécessaire de disposer de statistiques fiables.
A propos du recours aux TIC pour lutter contre les changements climatiques, la
Commission d’études 5 du Secteur de la normalisation de l’UIT (UIT-T) est en
passe d'approuver une norme qui expose les principes généraux régissant la
manière d'évaluer l’incidence des TIC sur l’environnement et les diverses
méthodes actuellement élaborées par l’UIT, en coopération avec la CCNUCC et
d’autres entités, dont la GeSI. Ces méthodes permettront d’établir des
comparaisons objectives entre des projets et communautés, voire entre des pays,
lorsqu’il s’agira d’utiliser les TIC pour réduire les émissions.
Le 17 novembre 2010 l’UIT et la GeSI ont conclu un accord en vue d’officialiser
leur coopération dans le domaine de la mesure de l’incidence des TIC. Cet
accord, signé par Malcolm Johnson, Directeur du Bureau de la normalisation des
télécommunications de l’UIT, et Luis Neves, Président du Comité de direction de
la GeSI, a pour objectif d’élaborer une méthode commune normalisée qui sera
reconnue à l'échelle mondiale pour la mesure des émissions de GES produites par
le secteur des TIC lui-même et la réduction des émissions que les TIC rendent
possible dans d’autres secteurs.
Le rapport de l’UIT et de la GeSI relatif à l’utilisation des TIC pour lutter
contre les changements climatiques peut être consulté et téléchargé à l’adresse
suivante:
1f8a81b9b0707b63-19211.webchannel-proxy.scarabresearch.com/ITU-T/climatechange/itu-gesi-report.html
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A propos de la GeSI
L’Initiative mondiale pour la promotion de la durabilité grâce à l’informatique
(GeSI) est un partenariat stratégique international à but non lucratif
regroupant des entreprises et des associations professionnelles du secteur des
TIC qui se sont engagées à mettre au point et à promouvoir des solutions, des
technologies et des pratiques destinées à favoriser la durabilité économique,
environnementale et sociale, la croissance économique et la productivité. Créée
en 2001, la GeSI, dont le siège est en Belgique, offre aux différentes parties
prenantes la possibilité d'engager un dialogue ouvert et a déjà à son actif des
engagements volontaires pris et tenus par ses membres dans les principaux
domaines de la durabilité. La GeSI met gratuitement à la disposition du public
ses rapports, outils et méthodes, afin de sensibiliser l’opinion à la
contribution des TIC et des solutions TIC à une économie mondiale plus durable
et à faible empreinte carbone.
www.gesi.org
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